Michel Drucker est le parrain de cette première édition de Plumes de stars qui se tient jusqu’à ce soir à la faculté de Droit. Les personnalités y donnent des conférences, des dédicaces et se laissent prendre au jeu préféré des visiteurs : les photos au smartphone.

Ces personnalités se révèlent dans un livre et sont réunies à Aix pour rencontrer leur public. Aujourd’hui encore à la fac de Droit

Écrire. Écrire pour se faire comprendre, pour laisser une trace, une preuve de son existence, quelque chose. Écrire, parce que « Seules les traces font rêver », titre Patrick Poivre d’Arvor dans un ouvrage paru il y a deux ans. « Une fois que les choses sont couchées, je me sens plus à l’aise avec, nous dit-il aujourd’hui. J’invite tout le monde à écrire, c’est important, dans le but d’être publié ou pas, peu importe. Écrire parce qu’on apprend beaucoup de quelqu’un à travers ses mots, comme moi j’ai appris de mes grands-pères.« 

Alors voilà. Ils sont tous là, acteurs, chanteurs, présentateurs de télé, de JT, réalisateurs, stars de toutes plumes, parce qu’ils ont écrit un livre alors que ce n’est pas leur métier d’origine. C’est une première et ça s’appelle Plumes de stars. À la faculté de droit, se tient en même temps un concours d’éloquence. Les étudiants vont et viennent, cherchent leur salle et tombent nez à nez, hallucinés, sur Patrick de Carolis, Michelle Leeb, Laëtitia Milot, Ingrid Chauvin, Michel Drucker. Tout le monde est trempé, dehors, il pleut des cordes, ça crée des liens.

Le tableau plaît beaucoup à Jean-Pierre Mocky. Depuis sa table de dédicace, il observe les gens évoluer, se croiser, il trouve étonnant ce ballet de téléphones portables-appareils photo à travers lesquels on a appris à se parler. S’asseoir à côté de lui, l’écouter fabuler sur l’avenir de cette étudiante qui passe… Deviner une certaine mélancolie dans ses yeux : « Vous savez, j’ai vu tellement de choses, vécu tellement d’histoires… » Il n’a plus rien de ce « gueulard professionnel » entendu tantôt dans l’amphithéâtre, au côté de Sophie Davant. Tous les deux étaient invités à répondre à une question : « Pourquoi les stars se livrent-elles, impudeur ou nécessité ? » Il fut question d’à peu près tout, sauf de ça.

Ou quelques minutes seulement : « Dans mon émission, je libère la parole de mes invités. Je leur tends un miroir mais eux aussi m’en tendent un, révèle Sophie Davant. C’était la moindre des élégances que de me livrer à mon tour. Je ne me prends pas pour un écrivain, j’adorerais avoir ce talent mais lorsqu’une personne m’a été présentée pour écrire, j’ai trouvé ça fade… Alors j’ai décidé de l’écrire avec mon ami psy. » C’était avant que la conférence ne tourne en un cours de sexologie hilarant de monseigneur Mocky.

Écrire donc, par nécessité pour PPDA, élégance pour Davan, « souci d’informer » pour Mocky… « Pour communiquer, aussi, pour Charlotte Valandrey. Lorsque j’ai été greffée du coeur, je ne pouvais plus exercer mon métier. J’ai eu alors besoin de trouver une autre façon de m’exprimer, d’échanger. C’est passé par l’écriture et il se trouve que j’aime ça, au point de préparer cette fois, un roman. Mais à présent que je me sens mieux, je veux remonter sur les planches, ce qui n’est pas incompatible avec l’écriture. »

Conférences, dédicaces en page de garde ou sur un bout de papier, tous ou presque jouent le jeu. Dehors, il pleut toujours des cordes ; dans les salles du niveau supérieur, les étudiants bataillent toujours pour trouver la bonne formule, et Mocky a toujours autant de plaisir à observer tout ça.

 

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31 juillet 202216:10

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